Si six responsables associatifs sur dix jugent la situation actuelle de leur association bonne ou très bonne, seule la moitié reste optimiste pour les temps à venir. C'est ce que révèle l'enquête semestrielle de conjoncture réalisée par Recherches et Solidarités à paraître cette semaine. Mesurant régulièrement le moral de quelques 1600 dirigeants associatifs, ce baromètre est riche d'enseignements.
Ainsi, à la fin de ce premier semestre 2014, à l'image de l'ambiance générale observée dans la société, on perçoit nettement une tension accrue dans le milieu associatif. Ceci se traduit par des sujets de préoccupation de plus en plus partagés par les responsables associatifs. Que ce soit par rapport à la concurrence éventuelle avec le secteur lucratif, les relations avec les services de l'État ou des collectivités territoriales, etc., quasiment tous les sujets inquiètent plus de personnes qu'en décembre 2013. Seules les préoccupations liées au renouvellement des dirigeants bénévoles ou la diminution du nombre d'adhérents suivent la tendance inverse, comme si les problématiques liées aux ressources humaines étaient perçues comme plus facilement contournables.
Par ailleurs, on note des changements très marqués dans la hiérarchie des sujets d'inquiétude. Alors que l'investissement bénévole était jusqu'alors la principale source d'inquiétude des dirigeants, la situation financière de l'association est dorénavant devenue la première préoccupation. Celle-ci soucie 56% des personnes interrogées alors que seulement 43% partageaient cet avis il y a six mois. Suivant la même courbe, l'évolution des politiques publiques ravit désormais la troisième place du podium, en inquiétant maintenant 45 %.
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