Après avoir modifié ses statuts pour s'ouvrir plus largement aux différentes représentations des associations, la CPCA (conférence permanente des coordinations associatives) vient de se choisir un nouveau nom : "Le mouvement associatif".
Saluons la nouvelle lisibilité dont cette représentation du secteur associatif vient ainsi de se doter. Médiatiquement c'est sans aucun doute une belle avancée qui permettra une communication plus efficace et contribuera à consolider la notoriété du mouvement. Mais on peut aussi attirer l'attention du mouvement sur la responsabilité et l'engagement politique qu'il prend de ce fait. S'appeler "Le mouvement associatif" induit de prendre en compte toutes les associations. Bien entendu, il appartient aux associations ne participant pas à une coordination de s'organiser de leur côté pour intégrer "le mouvement associatif". Mais Le mouvement associatif national et les mouvements associatifs régionaux ne peuvent pas simplement dire aux associations : "organisez vous et après nous discuterons avec vous". Il est de leurs responsabilités morale et politique de contribuer au développement de cette démocratie associative locale. De ce point de vue, l'initiative prise par "Le mouvement associatif" (ex CPCA) de Picardie de créer des GAP - groupe associatif de pays, sorte de conseils territoriaux de la vie associative, est tout à fait exemplaire. D'autant que dès le départ, a été prévu de créer des places pour accueillir des représentants de ces GAP dans les instances de gouvernance de la structure régionale. Un modèle dont les autres régions pourront s'inspirer avec bonheur.
Aller plus loin : Associations mode d'emploi - N° 142 (Octobre 2012)
« Il faudra une représentation associative forte si nous ne voulons pas être balayés par l'urgence », Nadia Bellaoui