10 après, le constat est criant : « Entre avancées limitées et espoirs déçus »...
Contre les nouveaux délais accordés pour l'accessibilité des lieux publics, plusieurs centaines de personnes, regroupant une quarantaine d'associations au sein du « collectif pour une France accessible » se sont rassemblées près de l'Assemblée nationale.
Alors que la loi de 2005 prévoyait une échéance de 10 ans pour réaliser les aménagements nécessaires, nous sommes aujourd'hui bien loin des résultats escomptés. Une nouvelle ordonnance, qui doit encore être ratifiée, octroie de nouveaux délais de 3, 6 ou 9 ans selon les lieux...
Le gouvernement défend la future ordonnance comme choix pragmatique nécessaire au vu du manque de moyens de mise en ½uvre... Les associations, elles, protestent haut et fort. La loi handicap ouvrait en 2005 l'horizon d'une société inclusive et participative, or aujourd'hui il n'en est rien ou pas assez ! Selon une enquête Ifop du Comité d'Entente des Associations Représentatives de Personnes Handicapées et de Parents d'Enfants Handicapés, la loi est connue du grand public, jouit d'une grande légitimité mais sa mise en oeuvre reste pourtant très lente. Le comité ne demande d'ailleurs pas une nouvelle loi - puisque celle-ci relève d'un projet fort et adéquat, mais bien son application ! Les associations protestent aussi contre l'allègement des normes concernant les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sous prétexte de simplification. Les associations constatent que les actions des MDPH (créées par cette même loi) sont entravées par des lourdeurs administratives. Alors qu'elles sont censées exercer une mission d'accueil, d'information, d'accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, les MDPH sont loin de pouvoir remplir leur mission... Enfin, l'association Handidactique, avec le soutien de la fédération nationale des associations gestionnaires au service des personnes handicapées (FEGAPEI), a envoyé une lettre ouverte au président de la république, ciblant les besoins de la société et encourageant ainsi à un plus grand investissement du corps politique. La réponse ne s'est pas fait attendre...
mais reste à voir les avancées concrètes...ce que réclament les associations depuis longtemps !