Fin mai, l'Assemblée nationale a donné suite à la demande du groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine, dont les communistes constituent l'axe, de créer une commission d'enquête chargée d'étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, de proposer des réponses concrètes et d'avenir pour que les associations puissent assurer leurs missions, maintenir et développer les emplois liés à leurs activités, rayonner dans la vie locale et citoyenne et conforter le tissu social.
Selon Marie-George Buffet, rapporteure de cette future commission "ce travail a pour objectif d'étudier la situation des associations, leur rôle, leur place dans la société française et leur rapport avec le financement public ». L'urgence est donc de mener un travail parlementaire permettant, à partir d'un diagnostic sérieux, de dégager des options pour l'avenir du monde associatif. Les députés ont entre autres reconnu le rôle irremplaçable joué par les associations au sein de la société, les graves difficultés qu'elles rencontrent aujourd'hui, constaté la disparition de certaines d'entre elles et les pertes d'emplois qui en résultent. Tous ont également souligné l'importance de l'engagement bénévole et se sont inquiétés de la complexité croissante des procédures administratives nationales et européennes. Les conditions du financement public, le statut des bénévoles, la place et le statut des salariés, leurs formations et leurs carrières, la simplification administrative et, le cas échéant, l'évolution de la loi de 1901 seront nécessairement abordées tout comme les conséquences de la réforme des collectivités territoriales sur les associations. Une telle décision a été félicitée par le Collectif des Associations Citoyennes qui demande à être auditionné pour faire part des analyses et propositions qu'il développe depuis quatre ans.