Le gouvernement dégèle des fonds pour la culture

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DES MESURES EN FAVEUR DU MILIEU RURAL

Deux nouvelles mesures ont été prises en faveur de la culture lors du 3e comité interministériel des ruralités qui s’est tenu à Privas (Ardèche) le 20 mai dernier. Un soutien aux lieux indépendants investis et gérés par des artistes ou des acteurs culturels, fréquemment issus d’initiatives citoyennes, a ainsi été annoncé à hauteur de 670 000 euros en 2016. Par ailleurs, un appui va être apporté aux circuits itinérants permettant l’accès au cinéma sur tous les territoires. 86 réseaux vont être équipés en numérique d’ici fin 2016 pour un montant de 7,1 millions d’euros. De plus, en tant qu’exploitants, ces réseaux bénéficieront des aides CNC, y compris au titre du classement Art et essai.

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Le gouvernement a décidé de libérer 50 millions d’euros gelés en faveur de la culture. Ces fonds seront en particulier fléchés sur la création et la transmission des savoirs. Des mesures ont également été annoncées pour soutenir la culture en milieu rural.

Tous les ans, environ 8 % des crédits de chaque ministère sont gelés. L’ouverture de cette enveloppe peut, par la suite, être demandée sans être nécessairement accordée. En 2016, le ministère de la Culture a formulé une demande anticipée « de sorte à pouvoir mener à bien les différents projets portés par la ministre Audrey Azoulay ». Le Premier ministre a ainsi accepté, le 7 avril dernier, le dégel de 50 millions d’euros. Le ministère de la Culture semble être un des seuls, si ce n’est le seul, à qui cette demande soit accordée cette année. Ces fonds supplémentaires seront en particulier dédiés aux programmes 131 et 224.

Création : 5 axes stratégiques

Le programme 131 « Création » avait déjà bénéficié de crédits supplémentaires en 2016 (+ 16,9 millions d’euros en autorisations d’engagement et + 11,6 millions d’euros en crédits de paiement). Il est structuré autour de cinq axes stratégiques :

  • accélérer l’insertion professionnelle des jeunes créateurs,
  • favoriser l’innovation en réseau,
  • améliorer les conditions de vie et de travail des jeunes artistes,
  • oeuvrer à la diversité des artistes et des pratiques,
  • et travailler sur l’éducation et la formation des futurs créateurs.

Concrètement, il s’agit, par exemple, de développer le « compagnonnage » artistique ; de créer des fab’labs, des incubateurs et des pépinières artistiques en s’appuyant sur l’échange d’expériences et la mutualisation d’outils ; ou encore de réfléchir à la mise en place de « foyers de jeunes créateurs » qui soient des espaces de travail, de vie et de services mutualisés pendant leurs études ou au début de leur carrière. Le ministère affiche également un objectif de « rééquilibrage de l’off re artistique de qualité au profit des territoires « délaissés » et de toutes les populations », se traduisant par une hausse des crédits déconcentrés accordés aux directions régionales des affaires culturelles (Drac).

Transmission des savoirs

Outre l’optimisation des fonctions de soutien au ministère, le programme « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », dit programme 224, précise deux priorités en 2016 : améliorer l’attractivité de l’enseignement supérieur de la culture et favoriser l’accès de chacun à la culture.

Ainsi l’action « Soutien à la démocratisation et à l’éducation artistique et culturelle » avait vu ses crédits 2016 augmenter de 5 % en autorisations d’engagement (pour atteindre 95,97 millions d’euros) et de 9,8 % en crédits de paiement (pour atteindre 98,07 millions d’euros). Ces crédits sont alloués au renforcement du plan d’éducation artistique, notamment au renforcement à l’éducation aux médias et à l’information, ainsi qu’au développement d’actions spécifiques pour le numérique.

Ils sont également destinés à des partenariats État-régions en temps scolaires, à des projets fédérateurs hors temps scolaires et à des actions en faveur de publics prioritaires (jeunes résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, public en milieu hospitalier ou carcéral, etc.).

Un article d'Armelle Barroux

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