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Après les grandes têtes de réseau qui se sont inquiétées de la disparition annoncée des contrats aidés, ce sont les associations elles-mêmes qui, sur le terrain, réagissent. Certaines ont dû mettre fin à des contrats non renouvelés et se mobilisent pour les défendre.
C'est le cas en Haute-Vienne où un collectif s'est créé à cette occasion. Une association d'insertion du Nord, La Bouquinerie du Sart, a lancé une pétition qui a recueilli 14 000 signatures. Une association du numérique, Bug, affiche son opposition à la mesure et une association creusoise écrit à son préfet, craignant « la réaction en chaîne qu’une annulation générale de ces contrats pourrait apporter pour un territoire qui souffre d’un vrai problème d’attractivité. » Chacune touche du doigt l'impact de la mesure.
Au niveau national, le Mouvement associatif poursuit sa mobilisation. Après son communiqué du 29 août
"Les associations demandent au gouvernement de revenir sur sa décision" et sa lettre au Premier ministre, il a rassemblé des témoignages et prises de paroles sur un site dédié à la problématique, Contrats aidés : le mouvement associatif se mobilise. Une réponse « à l’approche uniquement comptable faite par le gouvernement, pour illustrer l’utilité sociale des contrats aidés pour les personnes éloignées de l’emploi et en quête d’insertion, mais aussi pour les associations et surtout pour les publics bénéficiant des activités qu’elles développent. »
Enfin, le Réseau national des maisons des associations a interpellé le Président de la République et le Premier ministre. Il a également compilé et cartographié les différentes réactions et initiatives des acteurs associatifs, tant au plan national que territorial. Cette cartographie a pour but de rendre visible à tous les différentes initiatives qui sont actuellement prises et a vocation à devenir un outil collaboratif, afin que chacun puisse y intégrer de nouvelles réactions ou mobilisations.