Pierre angulaire de l'économie sociale, l'exigence de gouvernance démocratique est en passe de devenir le critère numéro un (à côté de la non lucrativité ou de la lucrativité restreinte) pour caractériser les organisations se revendiquant de ce secteur. Le fonctionnement démocratique, incluant l'égal accès des hommes et des femmes et l'accès des jeunes à leurs instances dirigeantes, est d'ailleurs un des critères à respecter pour les associations souhaitant obtenir un agrément des différents ministères .
S'il n'est plus à prouver que la démocratie est le meilleur système pour organiser une société, paradoxalement cette valeur est absente du champ de l'économique ou la gouvernance autoritaire est quasiment omniprésente. Le modèle démocratique, censé organiser les rapports dans les associations, reste le plus souvent très formel et le nombre de présidents dictateurs et inamovibles toujours très important. Pourtant, l'idée d'associer toutes les composantes en présence dans un projet d'économie sociale, initiateurs, réalisateurs, bénéficiaires et partenaires fait son chemin. De nombreux groupes de travail se sont montés que ce soit au sein de structures de réflexion comme la Fonda ou de représentation comme la CPCA.Réflexion aussi menée au sein de différentes associations, elle sera au coeur de la conférence que Masterima vous propose sur les travaux de François Rousseau. Il préconise de nouveaux modèles construits non pas sur l'exemple des structures de l'économie mais sur les valeurs et les projets propres aux associations. Une démarche qui espérons le, sera présente au sein de la loi sur l'économie sociale en préparation actuellement.