La France condamnée pour non-respect du principe de liberté d'association

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L'Association de défense des droits des militaires (l'Adefdromil) a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) invoquant la violation, par la France, de l'article 11 de la Convention européenne des droits de l'Homme. Ce dernier présente la liberté syndicale comme une forme ou un aspect spécial de la liberté d'association.

Elle contestait l'interdiction pour les militaires d'adhérer à des syndicats et pour de telles associations d'ester en justice pour défendre des intérêts professionnels collectifs. La France a été condamnée, la CEDH considérant qu'en interdisant par principe à l'association d'agir en justice en raison de la nature syndicale de son objet social, la France a porté atteinte à l'essence même de la liberté d'association. Si la liberté d'association des militaires peut faire l'objet de restrictions légitimes, l'interdiction pure et simple pour une association professionnelle d'exercer toute action en lien avec son objet social porte à l'essence même de cette liberté, une atteinte prohibée par la Convention.

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Cour Européenne des Droits de l'Homme, 2 octobre 2014, n°32191/09, ADEFDROMIL c/. France