Non. La liberté d'association implique non seulement la liberté d'adhérer à des statuts associatifs, qu'ils soient locaux ou fédéraux, mais aussi celle de démissionner.
En effet, la loi du 1er juillet 1901 prévoit dans son article 4 que « tout membre d'une association peut s'en retirer en tout temps, après paiement des cotisations échues et de l'année courante, nonobstant toute clause contraire ». Cette liberté a d'ailleurs été réaffirmée le 11 mars dernier par la Cour de cassation à l'occasion d'un différend entre une association et sa fédération : « Nul n'est tenu d'adhérer à une association régie par la loi du 1er juillet 1901 ou, y ayant adhéré, d'en demeurer membre ».
Ainsi, est « entachée de nullité absolue la clause des statuts types d'une association ayant adhéré à une fédération départementale et une union nationale, associations régies par la loi du 1er juillet 1901, qui a pour objet de soumettre la démission de l'association à une ratification préalable du conseil d'administration de l'union nationale. »
En savoir plus :
« Le fonctionnement juridique et statutaire de l'association », Guide pratique n° 21 d'Associations mode d'emploi (à retrouver sur territorial.fr)