© Lasserpe
Un rapport consacré à l’évaluation des actions associatives a été remis au Gouvernement en avril 2022. Il en défend le principe sans ignorer les risques qu’une évaluation trop financière, exclusivement quantitative ou purement externe peut faire courir aux associations.
L’impact social s’est durablement installé dans le paysage associatif comme une condition nécessaire de la légitimité de l’action associative. Si ce que nous faisons est utile, valable, positif, etc., il faut le prouver, le mesurer, l’évaluer. Comme l’explique Yannick Blanc, de la Fonda, « la mesure de l’impact social est devenue, pour les associations et les autres acteurs de l’ESS [économie sociale et solidaire, ndlr], un enjeu stratégique majeur. […] L’ESS n’est attendue avec bienveillance qu’à la condition de faire la preuve de son efficacité et de sa pertinence. « ‘‘Puisque votre raison d’être est une promesse de transformation sociale, donnez-nous des indices tangibles de la pertinence de votre engagement’’, lui dit-on. La dénomination technique de cette injonction est la mesure de l’impact social » (1).
Gagnant-gagnant
Le rapport demandé par Sarah El Haïry en 2021, alors qu’elle était secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, vise à répondre à une question : « Comment positionner l’évaluation afin qu’elle renseigne sur l’atteinte des objectifs d’une politique publique – lorsqu’elle s’appuie sur la mobilisation du secteur associatif – tout en servant le projet associatif ? » Toute la tension qui traverse la mesure de l’impact social est résumée dans cette interrogation.
Exigée par les financeurs (publics, mais aussi de plus en plus privés), l’évaluation est souvent perçue par les associations comme une contrainte ou un contrôle… alors que, nous disent les auteurs du rapport, elle doit plutôt être conçue comme « une démarche d’amélioration continue de l’action associative et, par conséquent, d’un renforcement de la confiance dans la relation entre pouvoirs publics et associations […] Chaque partie doit[…]
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