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Interview de Bernard Petitgas, sociologue
Qu’appelez-vous un milieu confiné et pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce sujet ?
Je définis un milieu confiné comme un lieu qui enferme pour diverses raisons : judiciaires (une prison), psychiatriques (un hôpital ou un service de soin), liées à la vulnérabilité due à l’âge (un Ehpad), etc. Ayant moi-même vécu treize ans en détention, je me suis posé la question : « Quelles sont, dans ces lieux fermés, les possibilités pour les individus de s’engager, de donner et de créer malgré tout du lien social ? » Dans mes recherches, j’interroge la vulnérabilité des personnes elles-mêmes à l’aune de cette idée : tout citoyen, où qu’il soit, peut faire association et s’engager bénévolement. Cela peut se traduire par la création effective d’une association loi 1901, mais aussi par un simple regroupement informel autour d’un projet ou d’une initiative.
Par exemple ?
Des papis qui, dans une maison de retraite, se mettent à faire un potager. Au départ, ils doivent affronter une administration frileuse[…]
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