Question récurrente lors de chaque vote budgétaire : quand donc l'aide publique au développement (APD) atteindra-t-elle les 0,7% de la richesse nationale comme la France s'y est engagée depuis de nombreuses années ? La réponse du ministre des Affaires étrangères annonce une hausse pour atteindre 0,42% du revenu national brut.
Cette hausse est due au déblocage de deux prêts à des institutions de développement. Selon le ministre, « la France, dont l'économie représente 6 % de la somme des revenus nationaux bruts mondiaux, demeure au deuxième rang des donateurs du G7 et contribue ainsi à 8 % de l'APD mondiale. D'après les chiffres provisoires d'APD 2013 publiés par l'OCDE, son soutien aux pays les plus pauvres n'a pas souffert de cette baisse puisque l'aide bilatérale de la France à destination des pays les moins avancés (PMA) a progressé de plus de 30 % entre 2012 et 2013. » Le ministre reconnaît néanmoins que « l'objectif de maintien des volumes d'APD versés par la France constitue un engagement exigeant dans le contexte budgétaire actuel. Cet objectif international n'est effectivement pas atteint par la France dont l'effort (0,45 % du RNB en 2012, 0,41 % du RNB en 2013) se situe cependant au-dessus de la moyenne mondiale (0,29 %). » Pour Coordination Sud la France pourrait faire beaucoup mieux : « La contraction de l'aide publique au développement n'est pas une fatalité : le Royaume Uni, pourtant dans une situation économique similaire à celle de la France, a atteint l'objectif des 0,7% suite à une augmentation de son APD de 27,8% en 2013. »
La réponse intégrale du ministre
La position de Coordination Sud