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Interview de Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental du Haut-Rhin
La décision du Conseil d’État va-t-elle changer des choses dans la politique du département ?
Non bien au contraire, c’est une décision de droit mais aussi et surtout de bon sens. Elle vient conforter le dispositif RSA-bénévolat mis en place par la collectivité à travers les contrats d’engagement réciproque. Nous allons ainsi continuer à le déployer. Pour nous, l’insertion et l’emploi sont une priorité absolue. 109 millions y sont consacrés à l’année dont plus de 10 millions pour les actions d’insertion. En la matière si notre action exige plus de contrôle des droits des allocataires, en contrepartie ceux-ci bénéficient d’un parcours personnalisé avec une prise en charge individuelle dès l’entrée dans le dispositif. Notre action donne de bons résultats avec une baisse de 15 % du nombre d’allocataires sur 2 ans, soit environ 3 000 personnes qui ont retrouvé du travail (En France la baisse moyenne est de 5,5 %).
Combien de personnes sont concernées ?
Le dispositif est déployé depuis septembre 2017 et, à ce jour, 850 allocataires sur les 17 000 potentiels ont signé un engagement de bénévolat via les contrats d’engagement réciproques. Il ne s’agit donc pas d’obliger chaque allocataire à faire du bénévolat. Ceux-ci effectuent leurs missions de bénévolat dans des domaines et au sein d’organismes très divers (sportifs, culturels, aide aux personnes âgées, aide aux devoirs, etc.). Je vous invite à consulter la plateforme RSA/Bénévolat mise à leur disposition pour mieux vous en rendre compte : benevolat.haut-rhin.fr. À ce jour il y a 1 360 offres de mission.
Comment sont mobilisées les associations ?
Les associations se mobilisent sur la base du volontariat. Des communications leur sont adressées régulièrement pour les encourager et un travail est fait par nos services pour veiller à la conformité des missions mises en ligne sur la plateforme.
Propos recueillis par Michel Lulek