L'objectif de rendre accessible « tout à tous » inscrit dans la loi de 2005 sur l'accessibilité des personnes handicapées ne sera pas tenu. Face à ce constat, un rapport de l'administration propose une « révision » des objectifs.
En rendant public ce rapport, la ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, pose clairement l'enjeu du débat. Parmi ses principales recommandations la mission propose « une révision rapide des exigences pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public existants » et « le maintien de l'échéance du 1er janvier 2015, mais avec une révision du contenu de l'objectif à atteindre à cette date pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public existants de façon à, sans aucunement remettre en cause l'objectif ultime fixé par le loi, construire un échéancier plus réaliste au regard des possibilités des collectivités et des entreprises. »
Pour les associations de personnes handicapées comme l'APF, la réaction ne s'est pas fait attendre. Pour elles, « l'accessibilité n'est ni divisible, ni négociable ! » Et de préciser : « Ce rapport propose de définir ce qui doit être rendu accessible en priorité. L'APF refuse de rentrer dans ce type de concertation qui consiste à choisir entre la peste et le choléra. Un bâtiment doit être accessible dans son intégralité, sinon il n'est pas accessible. »
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En savoir plus : Lire « Accessibilité des handicapés : les associations en première ligne » dans Associations mode d'emploi n° 98.