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Les associations sont concernées par deux secrétariats d'État.
Le premier secrétariat d'État est celui chargé de la jeunesse et de l’engagement confié à Sarah El Haïry qui recouvre semble-t-il le périmètre de l'ancien secrétariat d'État de Gabriel Attal, qui était chargé de la jeunesse et de la vie associative. La suppression de ce dernier champ ne signifie pas qu'il ne relèvera pas des compétences de Sarah El Haïry, mais que la "vie associative" n'est perçue que sous un aspect (l'engagement) qui n'est pourtant pas le seul qu'elle recouvre. Issue du monde coopératif, Sarah El Haïry, co-auteure d'un rapport sur la philanthropie à la française qui a suscité quelques critiques, a au moins le mérite de bien connaître les associations puisqu'elle est également rapporteure d'une loi déposée en octobre 2018 visant à améliorer la trésorerie des associations... dont on attend toujours l'adoption.
Olivia Grégoire, chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable, reprend un secteur qui était confié jusque-là à un Haut-commissaire, Christophe Itier, dont on ne sait ce qu'il deviendra. Le parcours d'Olivia Grégoire laisse dubitatif. Ayant travaillé dans le monde de la publicité, fondatrice d’un cabinet de conseil en stratégie d’entreprise à destination des PME et start-up, elle ne semble guère être une grande connaisseuse de l'ESS. Elle est présentée comme une libérale en économie. Elle devra prouver sa compatibilité avec un secteur qui, s'il ne se dévoie pas, ne relève pas vraiment de l'idéologie dont Olivia Grégoire s'est jusqu'alors revendiquée.