Gouvernance associative : partager le pouvoir

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La question de la gouvernance associative est devenue centrale dans le monde associatif. La CPCA et le Cnam lui ont consacré une vaste enquête qui se poursuit encore actuellement, le Réseau national des maisons des associations s'est penché sur le sujet lors de ses dernières rencontres nationales, et la Fonda dans le cadre de son exercice de réflexion prospective « Faire Ensemble 2020 » la situe en deuxième position des sujets qui préoccupent les acteurs associatifs.

La question de la gouvernance en général, et plus particulièrement le partage du pouvoir au sein des associations fait ainsi partie des priorités à traiter pour l'avenir. « Implicitement, sinon explicitement, dit Jean-Pierre Worms, de la Fonda, nous continuons à nous référer à des principes de gouvernance, hérités tant des institutions publiques que des entreprises privées, selon lesquels la légitimité du pouvoir de décision ne se partage pas : elle appartient exclusivement, dans le public, aux élus du peuple et, dans le privé, aux représentants des actionnaires. Nous savons tous que, dans les deux cas, il s'agit d'une fiction et que ne l'avoir pas reconnue ni traitée entraîne de graves dysfonctionnements et, à terme, une disqualification de la légitimité des décisions. Et pourtant il en va de même au sein du monde associatif ! ».
C'est dire que ne fait que s'ouvrir un vaste chantier... Pour l'alimenter, la Fonda a mis en ligne le 28 mars dernier une note détaillée et développée sur le sujet. On y lira des propositions comme notamment de limiter le nombre maximum de mandats des administrateurs, permettant ainsi de forcer le renouvellement en libérant des places. À travers cette action, une « porte » serait ainsi ouverte pour ceux qui souhaitent prendre des postes de responsabilité au sein des associations. Autre piste d'action : la recherche systématique des futurs dirigeants parmi les bénévoles, adhérents et usagers de l'association ainsi que la mise en place de dispositifs d'intégration, de fidélisation et de reconnaissance. L'espace libéré par la limitation des mandats au sein des instances de la gouvernance, devrait être ainsi occupé par de nouvelles personnes.
Il ne s'agit donc pas seulement d'être plus « transparent » et plus démocratique. L'ambition est au-delà : il s'agit tout simplement de partager le pouvoir - et les responsabilités qui vont avec.

Lire la note de la Fonda