Non. La loi sur l'état d'urgence ne prévoit rien de tel concernant les réunions et manifestations, y compris sur la voie publique. Cela signifie que juridiquement rien n'est modifié de ce point de vue. Ce sont les pouvoirs de police des préfets et des maires qui, comme d'habitude, leur donnent la possibilité d'interdire certaines manifestations. Ainsi, dans tous les départements, les préfets peuvent interdire certaines réunions publiques ou fermer provisoirement certains lieux de réunion. Même si une circulaire relative à la mise en ½uvre des mesures liées à l'état d'urgence a été adressée aux préfets pour leur permettre d'apporter une réponse adaptée et rapide aux maires, il peut y avoir des attitudes et des décisions différentes d'un département à l'autre. Les raisons peuvent être un risque d'atteinte à l'ordre public ou une mesure de sécurité prise par précaution. C'est ce qui s'est passé à Lyon où le maire a annulé la traditionnelle fête des lumières. Le ministre de l'Intérieur a indiqué que, malgré l'état d'urgence, « il s'agit de tout faire pour que [les Français] mènent une vie aussi normale que possible. » Il n'y a donc a priori pas de raison d'annuler des réunions ou manifestations publiques. La vigilance est bien sûr de rigueur mais il ne faut pas tomber dans des réflexes « sur-sécuritaires » (s'interdire tout déplacement, annuler des manifestations systématiquement, etc.). Ici, les avis des préfets et des maires peuvent servir de références pour agir.
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Le site du ministère de l'Intérieur : interieur.gouv.fr