? Par Olivier Dupuis, secrétaire général de la Fédération des entreprises d'insertion
Crédit photo : Fédération des entreprises d'insertion
Il faut d'abord réaffirmer un principe fort : la relation entre les pouvoirs publics et les associations ne doit pas être une relation de marché. La médiation culturelle, la vie associative locale, l'animation jeunesse... ne s'achètent pas comme des kilomètres de bitume.
La subvention, légalement définie depuis la loi ESS, est le meilleur outil de contractualisation entre pouvoirs publics et acteurs de la cité. Aux interventions de soutien aux associations, à l'emploi de personnes fragiles, au développement des quartiers... peuvent se combiner des achats qui amplifient ces mêmes politiques. Accordons l'hémisphère droit des politiques publiques avec l'hémisphère gauche des achats publics, pour une intelligence accrue de l'action publique !
Le nouveau droit de la commande publique entré en vigueur le 25 mars 2016 conforte la prise en compte de la dimension sociale dans les achats. C'est une opportunité collective pour continuer à développer des achats qui ont du sens et gagner dans le même temps en exigence sur la qualité sociale du service rendu. Aux associations et entreprises de l'ESS de mettre en avant leur professionnalisme en portant notamment le label social. C'est l'ambition que nous défendons en accompagnant les entreprises d'insertion à développer leur efficacité économique et à augmenter leur impact social. (A lire dans Associations mode d'emploi : Quel est l'impact social de votre association ?)