Alors que la trêve hivernale a débuté ce 1er novembre 2013, les 34 associations du Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées ont publié un communiqué de presse afin de rappeler l'urgence au vu de l'état des lieux de plus en plus inquiétant.
La trêve hivernale ne protège que de façon temporaire les familles menacées d'expulsion. Tandis que la garantie universelle des loyers (GUL) ne sera pas opérationnelle avant 2016, il faut tout mettre en ½uvre dès maintenant pour éviter que les personnes menacées d'expulsion ne viennent à la fin de la trêve hivernale grossir les rangs des personnes à la rue et les sollicitations du 115. En 10 ans, le nombre de décisions judiciaires d'expulsion pour impayés de loyers a augmenté de 40% et celui des expulsions avec le concours de la force publique a doublé. En 2012, plus de 115 000 ménages ont fait l'objet d'une décision judiciaire d'expulsion pour impayés de loyers, sachant que seulement 5% et 8% d'entre eux sont protégés de l'expulsion au titre du Droit au logement opposable (DALO). Pour enrayer ce fléau, le Collectif continue ses actions : il a porté des amendements au projet de loi ALUR « Accès au logement et urbanisme rénové » ; rappelle que l'accès et le maintien dans le logement des ménages les plus fragiles sont de plus en plus menacés et que par ailleurs, le gel des allocations logements prévu dans le projet de loi de finances 2014 en cours de discussion est inacceptable ! La trêve marque peut-être une pause jusqu'au 31 mars 2014 mais ne ralentit en rien les actions essentielles des associations qui vise un printemps sans expulsions...