Dans la vie des idées.fr un débat très intéressant sur la pratique du don nous montre que les modèles français et américain sont de moins en moins différents...
Aux États-Unis, il y a l'idée, ancienne, que « la poursuite par chacun de son « intérêt bien compris » (Toqueville) ne peut que déboucher sur le bien commun et que l'État doit travailler à favoriser le plein épanouissement des initiatives privées, y compris dans leur dimension altruiste ». Alors qu'en France, avec l'héritage des idéaux révolutionnaire et républicain, on trouvait la notion prégnante de solidarité « qui reconnaît l'appartenance de tous à un espace monde d'individus libres et égaux ». L'État était le dépositaire de l'intérêt général et il devait jouer un rôle prioritaire dans l'allocation des ressources collectives, notamment dans l'égalisation des conditions de vie. Mais aujourd'hui, le modèle français a progressivement muté. La puissance publique n'a plus le monopole de l'intérêt général. « Les particuliers comme les entreprises sont susceptibles, par leur engagement philanthropique monétaire et bénévole, d'y contribuer efficacement ». Par exemple, le principe des déductions fiscales accordées pour des dons aux associations reconnaît que la renonciation de l'État a du sens dans le cas où elle vise à encourager les investissements philanthropiques privés.
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