La mairie est sollicitée par les associations pour la tenue de réunions publiques, de manifestations, pour des subventions ou des mises à disposition. À chacune de ces situations correspondent des règles bien précises et la collectivité ne peut décider de manière arbitraire. Connaître vos droits vous permettra de mieux défendre votre autonomie.
Réunions publiques
Quel que soit le lieu, une réunion est privée lorsque l’invitation est nominative et personnelle, publique dès lors que les invitations sont impersonnelles et anonymes (annonce dans la presse, affichage, tracts distribués dans la rue ou à domicile mais sans adresse). Le maire n’a aucun pouvoir sur les « réunions privées » sauf si elles se tiennent dans un local municipal. Il peut s’y opposer si des raisons de sécurité sont en jeu. Les réunions publiques sont également libres (loi du 30 juin 1881). Le maire ne peut donc les interdire, sauf circonstances anormalement graves. Le pouvoir du maire n’est pas arbitraire : toute interdiction doit être justifiée. Si l’interdiction n’est pas assortie de justification suffisante, vous pouvez engager un « référé liberté », et saisir le préfet qui pourra alors demander la suspension de l’interdiction au motif qu’elle compromet l’exercice d’une liberté publique ou individuelle. Aussi, toute réunion publique doit avoir un bureau, composé de trois personnes, notamment chargé de maintenir l’ordre (loi du 30 juin 1881, art. 8). Excepté si elle se tient dans un lieu dont l’horaire de fermeture est[…]
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