C'est l'exercice classique de fin d'année. Établir un petit bilan de l'année qui vient de s'écouler avant de sauter le pas dans la suivante.
L'année 2013 restera marquée sans doute par le lancement d'un certain nombre de chantiers importants menés par les équipes de Valérie Fourneyron et Benoît Hamon, les « deux ministres des associations » du gouvernement Ayrault. Il s'agit bien sûr de la loi sur l'ESS qui devrait être votée définitivement en 2014 mais dont les grandes lignes ont été élaborées et votées au Sénat cette année. Parmi les points forts qui satisferont le monde associatif, citons la définition légale de la subvention que réclamaient depuis longtemps les associations. Par ailleurs, la révision de la charte d'engagements réciproques entre État, collectivités et associations, aujourd'hui presque bouclée par le ministère de la Vie associative, témoigne également de la prise en compte par les pouvoirs publics de la place et du rôle des associations. Valérie Fourneyron avait annoncé en 2012 lors de sa prise de fonction vouloir redonner et affirmer la confiance entre associations et pouvoirs publics. Les paroles et les actes des deux ministères ont confirmé cette intention en 2013.
Et pourtant, 2013 a aussi été marqué par un fort vent revendicatif du monde associatif autour du collectif des associations citoyennes élargi à une plate-forme plus large cette année autour de l'appel « Non à la mort des associations ». On a même assisté en fin d'année à la création d'une association déclarée pour incarner dans la durée ce mouvement qui n'était jusqu'alors pas structuré formellement si ce n'est autour d'appels ou de pétitions. Il est vrai que la situation des associations et en particulier des associations employeuses est plutôt morose... Baisse de l'emploi associatif sur l'année associative septembre 2012-juin 2013 et perspectives guère reluisantes pour l'année 2013-2014.
Et pourtant encore, lorsqu'on interroge les Français - comme on a continué à le faire cette année (avec le Baromètre de France-générosités entre autres) - ceux-ci continuent à plébisciter les associations les plaçant en tête pour qu'elles les sortent de la crise, qu'elles trouvent de nouvelles solutions pour répondre aux problèmes de société, qu'elles répondent concrètement aux difficultés du moment.
Rien de très neuf direz-vous, et de fait ce bilan en fin 2013 confirme celui que nous faisions en mai dernier après un an de quinquennat de François Hollande. Les associations voguent toujours entre reconnaissance, appuis et difficultés. Les rameurs associatifs ont le vent en poupe mais doivent affronter parfois des courants souterrains qui leur sont contraires... Quelle galère !